L'air était sec et fouettait mon visage découvert. Les nuages couvraient le ciel d'une dose de gris. Maussade, je me promenais dans les rues de la ville. Je ne savais pas quoi faire et je me remémorais des souvenirs. Choses que je ne voulais pas puisque, automatiquement, mes pensées se tournaient vers lui. Et la douleur refaisait surface. Je n'avais jamais réussi à l'oublier. Je n'avais jamais réussi à oublier la manière dont tout c'était terminé. Parfois, je me surprenais à vouloir revenir en arrière et tout recommencer. Ne jamais lui adresser la parole. Ne jamais l'avoir rencontré. Je secouai la tête essayant de me sortir ces idées noires de l'esprit. La vie n'était pas au passé, elle était au présent... si seulement le présent pouvait m'offrir un divertissement, quelque chose pour m'occuper l'esprit et m'empêcher de repenser à tout ça. Si seulement je n'avais pas plaqué le beau brun d'hier soir. J'aurais pu m'amuser encore un peu avec lui. Mais je l'avais plaqué et rien ne m'occupait. La journée commençait décidément très mal. Je soupirai puis jetai un coup d'oeil au alentour. Des gens, tous affairés, occupaient les trottoirs. Pendant un moment, je m'amusai à les détailler et à les dénigrer: comment quelqu'un pouvait-il porter un chandail aussi affreux? Je me mis à rire toute seule m'esclaffant de l'idiotie du monde.